Que faire si votre maison est squattée pendant votre absence ?

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Samedi de 9h à 12h – 14h à 18h
Dépannage de 9h à 00h

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Pour un propriétaire, un logement squatté est la pire des situations. Certaines personnes peuvent s’installer dans une maison vide ou un logement inoccupé sans autorisation. Vous avez entendu parler des droits des squatteurs et vous avez imaginé des personnes qui seraient difficiles à déloger. Mais ne perdez pas espoir ; il est possible d’expulser les squatters et de récupérer votre propriété.

Qu’est-ce que le squat ?

Votre locataire ne squatte pas s’il refuse de quitter les lieux quand il le devrait (par exemple, à la fin d’une location). Il s’agit simplement d’un ancien locataire qui refuse de quitter les lieux.

Pour expulser des locataires dans cette situation, vous devez suivre les procédures légales standard. Vous n’avez pas besoin d’engager un avocat car vous pouvez vous en occuper vous-même. Toutefois, cela peut prendre deux à trois mois.

Les squatteurs sont des personnes qui n’ont pas le droit d’être sur votre propriété. Il est possible que votre locataire les ait laissés entrer. Les squatteurs ont emménagé lorsque la propriété est restée vide, inoccupée et non sécurisée.

En réalité, le terme “squatteurs” n’a pas de définition légale. Ces personnes sont des intrus au sens le plus strict du terme, et elles sont souvent considérées comme telles. Elles sont cependant difficiles à déloger.

Que dit la loi sur les logements squattés ?

Le délit de violation de domicile est défini par l’article n° 2015-714 de la loi n° 2015-714 du 24 juin 2015. La loi ” anti-squat ” a été promulguée pour clarifier et renforcer la protection de la propriété privée. Dans le cadre de la période dite de flagrant délit, les propriétaires de logements squattés peuvent demander l’expulsion des squatteurs (le crime ou le délit qui est en train d’être commis ou qui vient de l’être). Même s’il n’y a pas d’expulsion ordonnée par le tribunal.

Pour ce faire, la victime doit :

Déposer un rapport de violation de domicile auprès de la police ou de la gendarmerie, en prouvant qu’il s’agit de votre domicile et en fournissant des documents attestant de l’occupation illégale (constat d’huissier, témoin, etc.).

“L’introduction dans le domicile d’autrui par manœuvres, menaces, violences ou contraintes, hors les cas où la loi le permet, est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende”, lit-on dans l’article 226-4 du Code pénal après la proposition de loi du 24 juin 2015.

Sauf dans les cas où la loi le permet, le fait de maintenir le domicile d’autrui après l’introduction prévue au premier alinéa est puni des mêmes peines.”

L’article 53 du Code de procédure pénale, qui traite des crimes et délits graves, est disponible ici.

“Lorsqu’un crime ou un délit est en train d’être commis ou a été récemment commis, il est considéré comme flagrant. Un crime ou un délit flagrant est un crime ou un délit dans lequel le suspect est poursuivi par le public, ou est trouvé en possession d’objets, ou laisse des traces ou des indices indiquant qu’il a commis le crime ou le délit, le tout dans un court laps de temps après l’événement.

Si un crime ou un délit est considéré comme flagrant, l’enquête entreprise sous le contrôle du procureur de la République conformément aux dispositions du présent chapitre peut être poursuivie pendant huit jours supplémentaires sans interruption.

Lorsque l’enquête sur un crime ou un délit puni d’une peine égale ou supérieure à cinq ans d’emprisonnement ne peut être différée, le procureur de la République peut décider de prolonger l’enquête pour une durée maximale de huit jours dans les mêmes conditions.”

L’article 38 de la loi DALO a un effet peu connu.

Le logement vacant est illégal en France, selon la législation.

Ce dispositif est à la fois méconnu et sous-utilisé. L’article 38 de la loi n° 2007-290, promulguée le 5 mars 2007, instaure une procédure d’expulsion accélérée par voie administrative. L’amendement de la sénatrice Catherine Procaccia a donné naissance à ce droit au logement opposable, connu sous le nom de statut DALO.

En effet, si le domicile d’autrui est envahi et maintenu par des tactiques, menaces, voies de fait ou contraintes, le propriétaire ou le locataire du logement occupé peut demander au préfet de mettre en demeure l’habitant de quitter les lieux.

Auparavant, le propriétaire doit avoir rempli les conditions préalables suivantes:

Déposer une plainte attestant que le logement est son domicile, et faire constater l’occupation illégale par un officier de police judiciaire.
Avec la mise en demeure, un délai pour libérer les lieux est fixé. Si le délai n’est pas respecté, l’administration préfectorale peut ordonner l’évacuation forcée du domicile. Sauf si le propriétaire ou le locataire s’y oppose dans le délai de la mise en demeure.

L’expulsion des squatteurs sans recours aux tribunaux

Comme indiqué précédemment, le droit français offre une excellente protection aux propriétaires. En revanche, la peur ou le manque d’information peuvent rendre impossible toute action en justice.

Les efforts d’auto-assistance pour récupérer votre propriété sont, heureusement, réalisables.

Le seul problème est d’entrer dans votre maison, de changer les serrures et de la sécuriser. Même si vous avez l’autorisation légale de le faire, vous ne pouvez pas entrer violemment dans la maison si l’un des squatteurs est présent et s’oppose à vous.

La plupart des squatteurs, bien sûr, sont habitués à cela. Par conséquent, il est probable que les serrures aient été changées. Ils ont également pour priorité que la propriété soit occupée à tout moment. Comme beaucoup d’entre eux seront au chômage, rester indéfiniment dans la maison squattée ne sera pas un problème pour eux.

Expulsion des squatteurs : Que se passe-t-il si mon locataire invite des squatteurs à entrer chez lui ?

Si votre locataire autorise des squatteurs à vivre dans votre maison, les choses deviennent un peu plus délicates.

Gardez votre propriété en sécurité même si votre locataire semble être parti pour de bon et qu’un intrus l’occupe. Dans la mesure du possible, récupérez votre propriété par les voies légales appropriées au tribunal. En d’autres termes, agissez comme si votre locataire était toujours en charge de la propriété.

Vous aurez fait une erreur si le locataire revient en suivant des méthodes d’auto-assistance. Même s’il vous doit un loyer, vous devrez le laisser entrer, à moins que vous n’obteniez une ordonnance judiciaire de possession en votre faveur.

Les ordonnances de possession sont de nature “contre tous”. C’est-à-dire qu’elles s’appliquent à toute personne qui se trouve sur les lieux. Qu’ils soient identifiés ou non dans les documents judiciaires, c’est un fait.

Toutes les personnes présentes sur les lieux doivent quitter les lieux si les huissiers arrivent pour faire appliquer l’ordonnance.

Préserver votre maison des squats

Naturellement, il est préférable de prévenir que de guérir. Les squatters ne doivent pas être autorisés à pénétrer sur votre terrain. Maintenez la sécurité de votre propriété à tout moment. Surtout dans l’intervalle entre deux locations et avant le transfert définitif de propriété.

Les squatteurs ne peuvent pas être punis comme des cambrioleurs si les fenêtres sont laissées ouvertes sans preuve d’effraction.

En recherchant soigneusement les références des anciens propriétaires, vous pouvez éviter de louer à des locataires susceptibles d’abandonner votre bien.

Pour éviter le squat entre deux locations, vous pouvez modifier la serrure. Surtout si vous savez que le bien sera vacant pendant une longue période.

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